Ce voyage ne s’arrête jamais
Pascale Brenet – 15 novembre 2020
Je songe à deux voyages que j’ai faits récemment, de part et d’autre de la frontière franco-suisse, dont le souvenir continue de m’habiter. C’était à Arles dans les derniers jours d’août, puis à Vevey, un beau week-end de septembre. J’y étais allée pour me nourrir d’images, en bonne compagnie. Pour faire le plein d’une espèce de vitamine, un peu comme la vitamine D que délivre le soleil. J’ai déambulé dans ces deux villes, heureuse des surprises offertes par les artistes. Elles étaient nombreuses à Vevey, plus rares en Arles privée de son habituel festival remplacé par un live magazine.
En ce dimanche de novembre, il n’est plus question de voyage et de festival. Plus question de sortir pour la culture, de déambuler d’une image à l’autre en bordure d’un lac ensoleillé, de trinquer au plaisir de partager l’émotion d’une découverte. Pourtant ces images sont toujours en moi, elles sont mes vitamines pour passer un hiver très particulier. Je les laisse faire leur chemin dans mon imaginaire. Je suis immobile mais poursuis mon parcours, j’ouvre des fenêtres dans lesquelles il y a des images, je vois comment elles ont pris forme dans la tendreté du papier, je cherche la lumière dans l’éclat de l’écran. Ce voyage ne s’arrête jamais.