Le 7e Cycle du FORUM TRANSFRONTALIER arc jurassien est le prolongement du Cycle thématique intitulé Culture et Identité(s), dont la synthèse a été publiée en novembre 2011 : quelles sont les ressemblances et les dissemblances dans cet arc jurassien transfrontalier ? Sommes-nous du même pays ?
En 2014, la question posée était celle de la représentation de la rivière emblématique qui traverse ce territoire: LE DOUBS. Rivière-frontière ou rivière-lien ? Axe nourricier ou barrière naturelle entre deux pays ? Quel regard les artistes d’hier et d’aujourd’hui posent-ils sur ce paysage à travers leurs créations?
Le Doubs peut-il être un totem, un lieu commun, le fondement d’une identité transfrontalière? Quelle image nous renvoie ce miroir tendu entre deux rives ?
Quatre sessions pour tenter de répondre à ces questions
Pour tenter de répondre à ces questions, mais sans prétendre à l’exhaustivité, le Forum transfrontalier a organisé avec ses différents partenaires quatre sessions durant l’année 2014 :
(Session 1)
Les Forges de Fraisans (JURA-F)
Création des élèves de l’ISBA, Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon, sous la conduite de leurs professeurs et sous l’autorité du directeur de l’ISBA, Laurent Devèze.
> “Le Sceau du Doubs ou La forge d’un destin”, Par Laurent Devèze, directeur de l’ISBA
> aller à la page de la session
au dim. 5 oct. 2014
(Session 2.1)
Saint-Ursanne (JURA) Galerie du Caveau, Hôtel du Boeuf
En partenariat avec URSINIA, label culturel du Clos-du-Doubs
Conception et direction de projet : Marcel Schiess
Expositions des photographies de Monique Jacot Jura‘74 et de Sabine Guédamour Consolation
Exposition d’un travail de commande du Forum transfrontalier par le photographe Thomas Brasey Saint-Ursanne Saint-Hippolyte-sur-le-Doubs (2014).
> aller à la page de la session
(Session 2.2)
Saint-Ursanne (JURA), Hôtel du Boeuf
Débat public animé par Yves Petignat, journaliste au quotidien Le Temps. Avec la participation de Sabine Guédamour et Thomas Brasey.
> aller à la page de la session
(Session 3)
Théâtre municipal de Morteau (Haut-Doubs)
Le Doubs couché sur un divan ou les résurgences de l’inconscient de cet inconnu.
Conception, scénographie et mise en scène: Marcel Schiess
Une création théâtrale originale, co-écrite avec Romain Devaux, psychiatre et psychanalyste à Besançon.
Avec la participation de quatre analysants : Geneviève Georges, peintre, Besançon ; Karin Phildius, pasteure, Les Brenets ; Pierre Chessex, historien, Vevey ; Alexandre Moine, géographe, Besançon.
> aller à la page de la session
(Session 4)
Aula de l’école technique, CIFOM Le Locle (NE)
Colloque scientifique sous la direction de Walter Tschopp
Le Doubs des écrivains, Prof. Daniel Sangsue
Le Doubs des peintres, Walter Tschopp
Le Doubs des géographes, Catherine Caille-Cattin
Le Doubs des citoyens, film documentaire réalisé par Denis Maurer et Marylise Saillard.
Ces quatre sessions se sont déroulées dans quatre lieux très différents le long du parcours du Doubs (long de 453 kilomètres, dont 430 km sur le territoire français).
A Fraisans, au bord de la rivière, les anciennes forges se sont muées en un Centre culturel multidisciplinaire, une scène intra et extra muros. A Saint-Ursanne, la cité médiévale s’est construite au bord de la rivière nourricière ; son identité est pleinement associée au Doubs, qui dessine le fameux Clos-du-Doubs, une boucle qui rappelle celle de Besançon, le chef-lieu en aval, qui a prêté ses rives à Vauban.
A Morteau (Mortes-Eaux), la ville se protège de la rivière et de ses crues ; elle s’est construite en amont, avec un rapport circonspect au Doubs.
Au Locle et à La Chaux-de-Fonds, cités horlogères sans eaux à l’air libre, le Bied et la Ronde coulent incognito sous les villes et se déversent dans le Doubs en contre-bas.
Le Doubs représente historiquement les plaisirs des loisirs au bord de l’eau, la pêche et la baignade, « l’hinterland » naturel des Montagnes jurassiennes. C’est moins le cas aujourd’hui, dans sa partie franco-suisse, en raison de l’état sanitaire de ses eaux de moins en moins poissonneuses à cause des barrages et des engrais des terres agricoles adjacentes, de la relativement faible attractivité touristique des lieux et des changements de consommation des loisirs par la population de la région. Celle-ci est plus attirée par les lacs en plaine, plus propres et mieux aménagés, ou par des destinations plus tempérées par les moyens de transport low cost.
Le Doubs présente de multiples paysages tout au long de son cours, plus tumultueux et tragiques dans sa partie franco-suisse. C’est là que son mystère s’épaissit et qu’il appelle LA MORT : les échelles de la mort, le moulin de la mort… Une morbidité étymologique selon certains exégètes. Plus loin, en Ajoie, il offre des paysages apaisés. Dans cette partie de son parcours, le Doubs est en territoire suisse. Il devient romantique à Dole, une petite Bruges-sur-le-Doubs, célébrée par Stendhal. Besançon lui doit l’organisation de son centre historique, rivière rempart et axe fluvial. Plus loin, à Verdun-sur-le-Doubs, c’est la rencontre avec la Saône, il y perd son nom et ses eaux rejoignent le Rhône jusqu’à la Méditérrannée. C’est un autre climat, c’est un autre pays !
Analyse et questionnement face aux quatre sessions
L’expérience de ces quatre sessions, de ces quatre rencontres publiques transfrontalières, nous ont laissés dans l’expectative quant à la question posée :
-
LE DOUBS est il le miroir d’une identité transfrontalière ?
Sûrement pas. Le Doubs est français, son nom appartient à la France. Les échanges transfrontaliers ont-ils lieu de part et d’autre du Doubs ? Oui, assurément, il y a des activités transfrontalières dans toutes sortes de domaines ; culturels, sportifs, touristiques, associatifs, même s’ils ont tendance à se perdre dans le temps, comme on a pu le constater dans les relations entre les communautés de Saint-Ursanne et Saint-Hippolyte, voisines de 35 kilomètres.
Subsidiairement, les autres questions se sont posées.
- Le Doubs en tant que totem transfrontalier intéresse-t-il le public ?
On peut s’interroger à ce propos, car hormis à Fraisans pour les travaux des élèves de l’ISBA, les événements proposés ont rencontré un public plutôt confidentiel. Un public de qualité, mais un public averti. La photographie a suscité un intérêt en tant que medium populaire ; cela a produit une dynamique, avec des expositions et des publications à venir à Saint-Hippolyte et à Besançon, notamment.
- Le Doubs a-t-il toujours le même attrait pour les loisirs et les rencontres ?
Moins qu’avant, Il souffre de son état sanitaire déplorable qui inquiète beaucoup les populations riveraines, les pêcheurs et les amoureux du Doubs.
- Le Doubs est-il une destination touristique concurrentielle ?
Là, les actions sont différenciées ; plus efficaces côté français, avec une offre touristique plus attractive et des outils marketing « orientés clients » ; plus confidentielles côté suisse, plus orientées vers la beauté des sites naturels. Côté suisse, l’hôtellerie est en retard quantitatif et surtout qualitatif.
- Le Doubs est-il un paysage inspirant pour les artistes ?
Il les a intéressés dès le XVIIème siècle et l’iconographie est riche des deux côtés du Doubs. Quelques artistes majeurs l’ont représenté comme le franc-comtois Gustave Courbet et le neuchâtelois Charles L’Eplattenier, mais chacun a peint de son côté. Peu d’échanges notables, peu de regard véritablement extérieurs sur ce paysage fluvial si particulier, le grand peintre autrichien Carl Schuch mis à part qui y a séjourné pendant sept étés et dont les tableaux sont conservés dans de grands musées européens d’Allemagne et d’Autriche. Concernant les représentations de ce paysage dans l’Art contemporain, c’est encore une terra incognita, les artistes des zones urbaines commençent à s’y intéresser, sous l’impulsion de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon, notamment.
- Le Doubs apparait-t-il dans la littérature ?
Il a suscité des pages tout à fait remarquables des deux côtés de la frontière, du XIXème au XXIème siècle. Tantôt donnant dans le sublime et le pittoresque, tantôt dans un imaginaire plus funèbre, de nombreuses fictions s’y situent, rejointes qu’elles sont dans des monographies illustrées à caractère plus documentaire par la suite. Cette approche donnera lieu à une publication approfondie par le professeur Daniel Sangsue.
Par ailleurs, un film documentaire sous le titre Le Doubs des citoyens, réalisé par la journaliste Marylise Saillard et le vidéaste Denis Maurer en contact direct avec les citoyens pratiquant ce paysage fluvial au quotidien, a pu rendre compte du génie du lieu mais aussi des questionnements quant à son exploitation par les deux communautés adjacentes.
Les représentations photographiques du Doubs sont nombreuses, avec des publications de qualité de part et d’autre de la frontière. Toutefois, le Forum transfrontalier a contribué à poser un regard plus contemporain et plus critique sur ce paysage par le travail remarquable et original de Thomas Brasey, qui trouvera son prolongement par une exposition à la Maison du Département du Doubs à Besançon et la publication d’un livre en septembre 2015.
Nous avons travaillé trois ans sur ce projet Le Doubs, avec un engagement très important. Au résultat, ces quatre expériences créatives, ces quatre partitions, ce quatuor a créé une « autre musique » une perception différente de cette rivière. Ténue, elle ne révèle que peu de choses sur le Doubs. Ce n’est pas un fleuve, son indolence est un mystère. Elle nous a prêté son miroir pour quatre saisons, puis elle s’est retirée « dans son lit ». Prière de ne pas déranger. Respect.
Désormais, laissons à l’eau le temps de couler, en surface et en souterrain, et laissons apparaître les résurgences ; des créations, des publications, des expositions, des performances, des rencontres, des images, des récits : une nouvelle représentation.
Résumé en images du manifeste : sept images par sessions
C’est ainsi que notre MANIFESTE se résume, complétant son propos par des images. Nous en avons sélectionné sept par session et choisi une IMAGE MANIFESTE, qui nous semble représentative d’un moment significatif de cette expérience.
SESSION 1
Le Sceau du Doubs, Fraisans (JURA-F)
SESSION 2
Le Doubs, un paysage en transformation dans le regard des photographes, Saint-Ursanne (JURA-CH)
SESSION 3
Le Doubs, objet défendu, Morteau (Haut-Doubs)
SESSION 4
Le Doubs en représentation, Le Locle (NE)
Créations, publications, productions et projets émergents
Créations, publications, productions et projets émergents
SESSION 1
Le Sceau du Doubs, Fraisans (Jura-F), samedi 7 juin 2014
- Table ronde ISBA-Forum transfrontalier animée par Laurent Devèze
- Travaux des élèves de l’ISBA, Institut Supérieur des Beaux-Arts de Besançon ; vidéos, installations, créations graphiques
- Photographies du workshop animé par Arthur Babel
- Réalisations plastiques de Coralie Bardey et Rodolphe Huguet ainsi que des interventions de l’ARC performance de L’ISBA. www.coraliebardey.com
- « La Vouivre » installation de Dominique Bouteiller et performance nocturne sur le Doubs. www.isba-besancon.fr
SESSION 2.1
Le Doubs, un paysage en transformation dans le regard des photographes, Saint-Ursanne (Jura-CH), 20.09-05.10.2014
- Création de SAINT-URSANNE PHOTOGRAPHIE©
Événement périodique consacré à l’image et en particulier à la photographie. - Exposition des photographies de Monique Jacot Jura’74
Tirages originaux (1974) - Exposition des photographies de Sabine Guédamour Consolation Tirages originaux, technique Palladium (2010)
- Exposition des photographies de Thomas Brasey « Saint-Ursanne-Saint-Hippolyte-sur-le Doubs » Travail de commande du Forum transfrontalier.
- Exposition du 23 septembre au 20 novembre 2015 à la Maison du Département du Doubs à Besançon www.doubs.fr/culture/
- Edition d’un livre en septembre 2015, avec les textes originaux de Yves Petignat et Marcel Schiess.
- Résidence de la photographe Sabine Guédamour à Saint-Hippolyte (Haut-Doubs).
Développement du projet « Le Doubs voyage », de Mouthe à Verdun-sur-le Doubs, le trajet d’une rivière. Travail en cours à voir sur tumblr. sabineguedamour.tumblr.com
SESSION 2.2
Le Doubs, un paysage en transformation dans le regard des photographes, Saint-Ursanne (Jura-CH), 04.10.2014
- Forum débat public animé par Yves Petignat, journaliste au quotidien Le Temps. Avec la participation de Sabine Guédamour et Thomas Brasey.
- Actes du colloque enregistrés audio. Archives Forum transfrontalier.
SESSION 3
Le Doubs, objet défendu, Théâtre municipal de Morteau (Doubs), samedi 25 octobre 2014
- Création théâtrale originale déposée à la Société Suisse des Auteurs SSA. Conception, scénographie et mise en scène : Marcel Schiess, avec la collaboration à l’écriture de Romain Devaux.
- Création picturale sur le thème de l’eau par Geneviève Georges, peintre, Besançon, confluences des réflexions sur les représentations de la rivière Le Doubs avec Walter Tschopp, Alexandre Moine et Marcel Schiess. Travail en cours.
SESSION 4
Le Doubs en représentation, Aula de l’Ecole technique Le Locle (NE), samedi 22 novembre 2014
- Colloque scientifique sous la direction de Walter Tschopp, historien de l’art et ancien Conservateur du Musée d’Art de Neuchâtel.
- Actes du colloques enregistrés audio. Archives Forum transfrontalier.
- Conférence en images de Walter Tschopp, historien de l’art et ancien Conservateur du Musée d’Art de Neuchâtel (durée 60 minutes).
- Documentation iconographique pour une exposition transfrontalière par Walter Tschopp.
- Conférence et sélection bibliographique du Professeur Daniel Sangsue de l’Université de Neuchâtel. Publication en 2015 aux Editions Alphil à Neuchâtel – http://www.alphil.com/
- Film enquête « Le Doubs des Citoyens » Film vidéo de 22 minutes réalisé par Marylise Saillard et Denis Maurer. Vision en ligne
Recommandations
RECOMMANDATIONS
1. Regards partagés
Le Colloque au Locle sur la représentation du Doubs dans l’art a clairement démontré que chaque communauté artistique française et suisse est bien restée de son côté de la rivière, mettant en scène « son » Doubs, plus calme et plus poétique côté France, plus rocailleux et dramatique côté Suisse. Il serait passionnant de proposer à des artistes français et suisses actuels de se pencher sur « LE DOUBS DE L’AUTRE ». Cela permettrait de générer une iconographie nouvelle du Doubs, plus commune, après des siècles de séparation. Une exposition dans un musée de la région frontalière en serait le média adéquat.
2. Vers une nouvelle iconographie du Doubs
Aujourd’hui, les habitants et autres touristes fréquentant ce paysage fluvial étonnant produisent des milliers de photographies, partagées dans les médias sociaux. Etudier ces IMAGES DU DOUBS DANS LE CYBER ESPACE et en dégager la vision du citoyen moderne serait sans doute plein de renseignements. Cela pourrait produire une publication dans l’Internet.
3. Mettre en valeur et organiser le totem touristique
Le Doubs est un totem, tant d’un point de vue touristique que d’un point de vue artistique. Il faut le valoriser comme tel pour développer une communication transfrontalière adaptée d’un point de vue touristique d’une part, et d’autre part, thésauriser et offrir au regard les productions artistiques qui traitent de cette rivière sous la forme d’une exposition d’importance majeure.
Forum transfrontalier Arc jurassien, le 12 mai 2015
Crédits et remerciements
CRÉDITS
Le Cycle LE DOUBS MIROIR, vers une identité transfrontalière, organisé par le Forum transfrontalier Arc jurassien en 2014, a bénéficié du soutien de la Loterie Romande, de la République et Canton du Jura, du Conseil Général du Doubs, de la Commune du Clos-du-Doubs (Jura), de la Commune de Saint-Hippolyte (Haut-Doubs), de la Ville de Morteau, de la Ville du Locle, de la Fondation Ernst Göhner à Zoug, de la Fondation Loisirs Casino (Jura), de la Banque Raiffeisen et de l’Association URSINIA à Saint-Ursanne.
REMERCIEMENTS
Outre les intervenants mentionnés dans le programme des manifestations, voici les personnes qui nous ont soutenus dans ce projet :
Catherine Aeschlimann, Olivier Amstutz, Jean-Pierre Anderegg, Béatrice Aubert, Magali Babey, Pierre Bohrer, Marie-Thérèse Bonadonna, Claude Borel, Chantal Calpe, Céline Châtelain, Didier Chiffelle, Elodie Chopard, Famille Claude, Serge Convers, Jean-Claude Crevoisier, Roland Dorn, André Ferrer, Elsbeth Flüeler, Anne Girardet, Rolf Graber, Michael von Graffenried, Clara Gregori, Yves Gruring, Gérard Guillaume, François Hainard, Nathalie Herschdorfer, Laurent Huguenin, Marcel Jacquat, Sébastien Jeandat, Amandine Kolly, Claudine Maillat, Laurène Mansuy, Francis Matthey, Burkhard Maus, Jean Menthonnex, Catherine Meyer, Florence Meyer, Vincent Moesch, Max Monti, Tina Moor, Sébastien Nageleisen, Loïc Nicoloff, Bernard Olivier, Serge Ormaux, Nicolas et Isabelle Paupe, Miguel Perez, Aloys Perregaud, Marc Pfister, Pierre-Alain Piccot-Berger, Nicole Quellet, Vincent Rébiere, Gilles Robert, Luc Robert, Fabienne Ruppen, Claude Schauli, Bernard Soguel, Corinne Linda Sotzek, Lulu Stalder, Roland Stettler, François Straub, Sara Terrier, Franklin Thévénaz, Pierre Uccelli, Xavier Voirol, Bernard Woeffray, Esther Woerdehoff.
Forum transfrontalier Arc jurassien
Cycle thématique No 7 – Le Doubs Miroir, vers une identité transfrontalière
Marcel Schiess, agent culturel, La Chaux-de-Fonds
Walter Tschopp, historien de l’art, Saint-Blaise
Alexandre Moine, géographe, Besançon
Membres du comité du Forum transfrontalier Arc Jurassien
La Chaux-de-Fonds, Saint-Blaise, Besançon, le 26 mai 2015