Abandonnée au lendemain de la 2e Guerre mondiale, vouée aux friches, envahie par les herbes et les taillis, destinée à mourir, la ligne de chemin de fer Delle-Belfort n’a jamais été abandonnée à l’oubli.

Pendant vingt-cinq ans, Bernard Tournier et une trentaine de citoyens, amis, bénévoles, anciens cheminots suisses et français, ont entretenu la ligne. Avec leurs débroussailleuses, une fois par année, un samedi, à initiative suisse, sans instructions de quiconque, ils ont taillé la végétation qui envahissait l’ancienne ligne du Jura-Simplon qui reliait Paris à Milan par Berne. La ligne était abandonnée, mais jamais oubliée. C’était la leur. Cet effort est caractéristique d’une volonté, de la volonté qui préside à tout mouvement transfrontalier. L’ouverture frontalière n’est jamais naturelle. Elle est le fruit d’une volonté, volonté affichée par Bernard Tournier et ses amis. Volonté affichée à nouveau depuis cinq ans par la SNCF et les CFF, par la Région Bourgogne/Franche-Comté et la République et Canton du Jura, pour ouvrir une ligne de chemin de fer dans un Etat français dont la politique ferroviaire aura privilégié le TGV au détriment des petites lignes. + lire la suite

Un projet transfrontalier de film
sur la formation du Jura

« JURA, le temps d’une montagne »
Parc naturel du Haut-Jura
Un film documentaire de 37 minutes avec un web-documentaire associé.

En plongeant au cœur de l’histoire géologique du Massif du Jura, nous prenons la mesure de son unité exceptionnelle qui devrait faire sens pour la communauté de destin franco-suisse juchée sur ce magnifique et lourd navire qui paraît pourtant d’une infinie légèreté au travers de ces images stupéfiantes de beauté…

Ce projet a été soutenu financièrement par les différentes instances françaises du Massif du Jura (départements, régions, commissariat de Massif et fonds européens) ainsi que par des organismes suisses (musées notamment).

+ Visionner le documentaire

Source : JURASSICA MUSEUM Porrentruy,
M. Gaël Comment, Conservateur

www.jurassica.ch

© Patrick Guerne© Patrick Guerne

Le patrimoine UNESCO neuchâtelois : élément de la cohésion cantonale

Samedi 24 novembre 2018

Préoccupées par l’avenir des Montagnes neuchâteloises, une poignée de Montagnons se sont engagés  à promouvoir l’essor de la région au plan culturel, économique, environnemental et social, dans la perspective d’un équilibre cantonal. C’est ainsi qu’est né en 1999 un mouvement citoyen qui propose chaque année un thème mettant en exergue les « possibles » complémentaires et fédérateurs entre les deux régions du Haut et du Bas du canton, plutôt que leurs différences. Après 20 ans d’existence, le mouvement a souhaité faire le bilan des résultats de ses activités à l’aune de ses ambitions de départ.  Il a constaté que ce bilan était plutôt maigre. Les conditions socio-économiques se sont dégradées et ont accentué les clivages. La cohésion cantonale s’en est trouvée affaiblie. Le blocage du levier politique et une certaine indifférence de l’opinion publique ont alors incité ID régionS à ouvrir une porte pour tenter d’alimenter la cohésion cantonale : celle de la culture et du patrimoine culturel. Il est apparu au mouvement que les deux sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, site palafittique en Bas, urbanisme horloger en Haut, pouvaient être cette porte. Si le lien entre les deux sites ne s’impose pas, ils mettent néanmoins en évidence la diversité du patrimoine culturel du canton. En couplant leur poids, on emprunte un chemin que l’on veut favorable à la cohésion et à  l’attractivité économique du canton.

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Éditorial

C’est une rentrée comme des centaines d’autres avant, chacun retournant à ses préoccupations post-estivales, mais avec un goût amer si on considère les alarmantes informations climatiques qui circulent. Alors qu’on inaugure ce jour à Saint-Nazaire en France, un porte-conteneur de 20 600 boîtes, rappelons-nous qu’en 2013, on inaugurait le Jules Verne, plus gros porte-conteneur à l’époque (16 000 boîtes) et en 2015 François Hollande baptisait le plus gros porte-conteneur, le Bougainville (17 220 boîtes). Ces géants symbolisent les rouages de la mondialisation et nous interrogent sur l’économie qu’ils révèlent…

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Quelques brèves transfrontalières

ART EN CHAPELLES Quand les églises du Haut-Doubs dialoguent avec l’art contemporain Walter Tschopp Pour la deuxième fois, Cathy Hérault et quelques amis ont mis sur pied une grande exposition d’art contemporain dans la région autour du Lac Saint-Point. (+ lire la suite)
Spectacle transfrontalier pour l’ouverture de la ligne Belfort-Delle-Bienne Jacques-André Tschoumy La culture est vectrice de cohésion, les transports en commun également… Lorsque les deux sont réunis pour un temps de célébration et d’ouverture mutuelle c’est le vivre ensemble qui s’en trouve enrichi… (+ lire la suite)
L’identité transfrontalière interrogée dans des bandes sons Alexandre Moine Le Club 44 à La Chaux-de-Fonds est un lieu connu, les paroles s’envolent, mais les bandes sonores restent… et sont à disposition du grand public. Il reste à les analyser et les résultats sont intéressants lorsqu’on s’interroge sur ce qui se dit de la coopération transfrontalière depuis 30 ans… (+ lire la suite)
L’économie présentielle encore… Parce que nous pensons que la culture est un moyen de lier les gens de part et d’autre de la frontière, nous sommes très intéressés par la proposition de arcjurassien.ch au Théâtre de l’heure bleue à La Chaux de Fonds le … 19 novembre prochain En savoir plus, inscription (…)
L’économie présentielle toujours… « Que peut la culture pour l’Arc jurassien ? », la Journée du territoire 2018 à l’HEG Arc à Neuchâtel, traitera du rôle croissant de la culture dans l’économie des pays développés et de sa capacité éventuelle à accroître l’attractivité de l’Arc jurassien. Le Forum Transfrontalier sera présent à cette demi-journée pour s’interroger sur le rôle que la culture peut jouer aux côté d’une économie productive… le 08 novembre prochain + Descriptif de la journée PDF (…) + unine.ch, Les Journées du Territoire

 

Éditorial

Et si nous prenions le temps de regarder en arrière, de comprendre d’où nous venons ? Lorsqu’en juillet 1969, des spationautes assistent au lever de terre depuis Apollo, l’Humanité prend conscience de la finitude de la terre et de notre isolement dans l’univers… Des centaines de milliers d’années auparavant des hommes avaient ouvert des routes migratoires depuis les premiers foyers de peuplement pour découvrir cette même terre… métissant l’espèce humaine à l’infini. Et finalement, en à peine un siècle nous avons frileusement cloisonné cet espace commun, cédant à la suspicion, attisant la crainte de l’autre. (…lire la suite)

Depuis plusieurs dizaines d’années, le développement socio-économique de l’Arc jurassien transfrontalier est fondé sur l’existence de différentiels qui déterminent un ensemble de flux dont les plus visibles sont ceux des travailleurs frontaliers français vers la Suisse et ceux des consommateurs suisses vers la France. Ces mouvements croisés provoquent globalement une forte désorganisation des logiques de planification (localisation des entreprises, des logements, des services, etc.) avec de fortes répercussions aussi bien sur le bien être des habitants que sur l’environnement. En parallèle se joue le développement d’emplois présentiels et résidentiels qui ont peu à voir avec la dimension transfrontalière et ne sont pas réellement réfléchis dans cette perspective.
(…lire la suite – voir le programme)

Spatialisation et visibilité des projets de coopération de proximité (extrait)

Dans un récent Cycle 8, nous avons interrogé la manière dont les petites coopérations se développaient dans l’Arc jurassien transfrontalier. Une longue enquête, des séances de terrain tout au long de la frontière nous ont permis de capitaliser de précieuses données et informations. La démarche est maintenant restituée dans un article scientifique qui lève le mystère de ces magnifiques coopérations de proximité…

Alexandre Moine, Président du Forum Transfrontalier Arc jurassien
Besançon, le 15 février 2018


Pour clore cette année de jubilé du Forum Transfrontalier Arc jurassien, nous vous proposons un retour en images à travers le film du 10e anniversaire.

Mairie du Russey (Haut-Doubs) le samedi 21 octobre 2017

Réalisation Amandine Kolly et Marcel Schiess pour les interviews.
Avec la participation de M. Olaf Kjelsen, Ambassadeur et Chef de la Coopération transfrontalière, DFAE, Berne ; Thierry Brunet, Secrétaire général de la CTJ, Conférence TransJurassienne ; Olivier Denert, Secrétaire général de la MOT, Mission Opérationnelle Transfrontalière, Paris ; Jacques-André Tschoumy, past-président du Forum Transfrontalier Arc jurassien ; Alexandre Moine, Président du Forum Transfrontalier Arc jurassien ; Gilles Robert, Maire de la Commune du Russey, hôte de la manifestation ; Joël Chételat, géographe, cartographe, MicroGIS SA, Saint-Sulpice.

La manifestation, le film et la publication du livre du 10e anniversaire du Forum Transfrontalier ont bénéficié du soutien des institutions suivantes :

  • La Loterie Romande, Commission neuchâteloise de répartition
  • La Conférence TransJurassienne (CTJ),

Fonds de soutien aux Petits Projets Transfrontaliers (FPPT)

  • La Fondation Casino de Neuchâtel
  • La Société des Forces Motrices du Châtelot SA
  • La Mairie du Russey (Doubs) et son maire Gilles Robert

Pour la communication dans le réseau européen de la coopération transfrontalière :
La Mission Opérationnelle Transfrontalière (MOT) à Paris
Évènement labellisé « 20 ans de la MOT »

Avec le soutien des membres collectifs et individuels de l’association
Forum Transfrontalier Arc jurassien.

Entretiens réalisés dans le cadre du 10e anniversaire du Forum Transfrontalier Arc jurassien.

Samedi 21 octobre 2017 à la Mairie du Russey (Haut-Doubs).

Olaf Kjelsen, Ambassadeur et Chef de la Coopération transfrontalière, DFAE, Berne
Olivier Denert, Secrétaire général de la MOT, Mission Opérationnelle Transfrontalière, Paris
Liliane Lucchesi, Conseillère régionale déléguée aux relations franco-suisses, Région Bourgogne-Franche-Comté
Joël Chételat, Géographe, Dr ès Sciences EPFL, Société MicroGIS SA
Gilles Robert, Maire de la Commune du Russey (Haut-Doubs)

©MOT Mission Opérationnelle Transfrontalière
Place No 80, Salle du Comité des Régions ©Marcel SchiessPlace No 80, Salle du Comité des Régions ©Marcel Schiess
20 ans de la MOT, au coeur des débats ©Marcel Schiess20 ans de la MOT, au coeur des débats ©Marcel Schiess
Bruxelles, vue extérieure depuis le Comité des Régions de l'UE ©Marcel SchiessBruxelles, vue extérieure depuis le Comité des Régions de l'UE ©Marcel Schiess
Bruxelles, le Parlement européen ©Marcel SchiessBruxelles, le Parlement européen ©Marcel Schiess

Conférence « Construire les territoires transfrontaliers : l’Europe pour les citoyens »

Plus de 230 participants se sont réunis à Bruxelles les 30 novembre et 1er décembre 2017 pour la conférence européenne organisée à l’occasion des 20 ans de la MOT sur le thème “Construire les territoires transfrontaliers : l’Europe pour les citoyens”, accueillie par le Comité européen des Régions.

Cet évènement a permis la présentation de projets concrets, de nombreux échanges sur 20 ans de coopération transfrontalière en Europe et sur les perspectives offertes par l’après 2020.

Le Forum Transfrontalier Arc jurassien était représenté par son Président Alexandre Moine et son vice-président Marcel Schiess.

+ Lire l’article d’Alexandre Moine (…)

© Guillaume Perret
© Guillaume Perret
© Guillaume Perret
© Guillaume Perret
© Guillaume Perret
© Guillaume Perret
© Guillaume Perret
© Guillaume Perret
© Guillaume Perret

La Fête fut belle ! La Salle d’Honneur de la Mairie du Russey était pleine le samedi 21 octobre 2017 pour la célébration du 10e anniversaire du Forum Transfrontalier Arc jurassien.

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© Guillaume Perret

Dix ans seulement
Des textes et une carte pour marquer la jeunesse du
Forum Transfrontalier Arc jurassien

L’éternelle tension entre le centre et la périphérie est au cœur du débat de tout intellectuel, qu’il soit menuisier, universitaire ou artiste. Pour le Parisien, le monde s’arrête aux balbutiements de ses faubourgs, pour le Zurichois, Baden est la fin du monde. Quid de nous autres provinciaux et, qui plus est, lorsque nous nous touchons, lorsque nous nous rencontrons en approchant nos fins à nous ?

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© Monique Jacot
© Heini Stuki
© Sabine Guédamour
© François Février
© Jean-Luc Cramatte

Le Jura est ce qui relie les cinq photographes de cette exposition, d’origine et d’âge différents. Monique Jacot, Heini Stucki, Sabine Guédamour, François Février et Jean-Luc Cramatte, représentent cinq générations de photographes pour un portrait sensible du Jura de chaque côté de la frontière.

Monique Jacot, née en 1934 à Neuchâtel, se forme à la photographie auprès de Gertrude Fehr puis devient photojournaliste et, dès 1959, voyage dans le monde entier. Son travail artistique l’amène à une recherche formelle où paysages et natures mortes s’assemblent dans une poésie de lumière. Dans une démarche expérimentale, elle utilise le polaroid, crée des photogrammes et explore les environs de sa campagne suisse, sujets naturels de ses haïkus photographiques.

Heini Stucki, né à Bienne, en 1949, vit toujours dans le Pays des Trois-Lacs dont il dresse le portrait intime par la photographie depuis quarante ans. Il devient photojournaliste dans les années 70 et ses reportages traduisent ses convictions sociales et écologiques. Dans la continuité de cet engagement pour la protection de l’environnement, son travail récent est une exploration sensible de la flore locale, dans un noir et blanc lumineux.

Sabine Guédamour est née en région parisienne en 1972, elle vit et travaille à Paris. Formée à l’École Spéos, elle explore l’action de la lumière sur toutes sortes de substances photo-sensibles pour découvrir de nouvelles possibilités d’expression par la photographie: sténopé, palladium, travail en polaroid ou à la chambre … . Organisé en séries, son travail interroge notre relation au passage du temps et à l’histoire, dans une exploration du paysage et des personnes.

François Février fut administrateur communal de La Chaux-du-Milieu et passionné de photographie. Il réalisa des centaines de prises de vue, témoignages de la vie locale des années 1890 à 1940. Autant de plaques de verre sauvées in extremis de la destruction et que Jean-Bernard Vuille s’attache à restaurer. Une vingtaine de tirages sont proposés à l’exposition.

Jean-Luc Cramatte est né en 1959 à Porrentruy. Artiste photographe suisse, il s’est distingué par de nombreux projets aussi ambitieux qu’anticonformistes. On peut signaler, entre autres Bredzon Forever exposé au Centre d’Art Contemporain Fri-Art, à Fribourg 2010, et un inventaire de bureaux « Poste mon Amour » en 2008.

Fondation du Grand-Cachot-de-Vent
http://www.grand-cachot.ch/

Dilatation
La Loue, Le Lison, Le Dessoubre, résurgence et affluents du Doubs © Sabine Guédamour
Dilatation
La Loue, Le Lison, Le Dessoubre, résurgence et affluents du Doubs © Sabine Guédamour
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La Loue, Le Lison, Le Dessoubre, résurgence et affluents du Doubs © Sabine Guédamour
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La Loue, Le Lison, Le Dessoubre, résurgence et affluents du Doubs © Sabine Guédamour
Le Doubs voyage
La Source du Doubs à Mouthe © Sabine Guédamour
Le Doubs voyage
La Source du Doubs à Mouthe © Sabine Guédamour
Le Doubs voyage
La Source du Doubs à Mouthe © Sabine Guédamour

Sabine Guédamour, photographe de Paris, a bénéficié d’une résidence organisée par le Forum Transfrontalier dans le cadre de son cycle thématique Le Doubs Miroir. Elle a terminé son périple de deux années au fil de la rivière, depuis sa source à Mouthe jusqu’à Verdun-sur-le-Doubs. Ses photographies seront exposées cet automne à Paris dans le cadre de la grande exposition de la BnF consacrée aux paysages français.

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ENTRE L'ART ET LA MODE
Photographies de la collection Carla Sozzani
Bruce Weber, Alaïa dress, 1990
© Bruce Weber
DOCUMENT

Henry Leutwyler
American boxer Mohamed Ali's Adidas special boxing shoes, série Document, 2004-2016

© Henry Leutwyler
PHOTOBOOK
Le culte du livre
Détail de la bibliothèque personnelle de l'artiste, 2017
Vivian Sassen
UTOPIA
Ina Jang
Watermelon, série Utopia, 2016
© Ina Jang
Courtesy Christophe Guye Gallery

Le Musée des beaux-arts du Locle est né quelques années après la photographie mais n’a fait entrer ce médium que très récemment parmi ses expositions. Il est utile de rappeler qu’à son invention au l9e siècle, la photographie est parfois regardée avec méfiance – « humble servante des sciences et des arts » écrivait Baudelaire. Avant de faire son entrée dans les musées, la photographie a trouvé son chemin dans les magazines. Bon nombre d’entre eux doivent le succès à leurs photographes. Que seraient LIFE, Vogue ou Vanity Fair sans photographies ? Les multiples écrans, qui caractérisent le 21e siècle, ont pris le relais. Sans les images qu’ils diffusent et qu’ils produisent par milliards, nous serions peut-être un peu moins attirés par ces « extensions du corps et du cerveau ».

Nos expositions célèbrent ainsi la photographie. L’une d’elle réunit les plus grands photographes du 20e siècle autour de Carla Sozzani, figure éminente du monde de la mode et de la culture. Sa collection privée, fruit de 40 ans d’acquisitions et dévoilée ici au public, est fascinante tant elle révèle ses goûts photographiques qui mettent côte à côte les images du passé et du présent, aussi remarquables les unes que les autres. La collection d’objets du photographe Henry Leutwyler n’est pas moins iconique ! A travers ses natures mortes, on entre dans l’intimité des grandes stars du 20e siècle – celles qui nous ont fait rêver sur papier glacé. La jeune artiste Ina Jang a également trouvé son inspiration dans les pages de magazines. Ici elle se réapproprie le nu féminin pour mieux interroger ce genre tant prisé. Enfin, l’exposition que nous consacrons au photobook offre un aperçu sur cet objet convoité par tous les photographes. Aucun d’entre eux ne contredira Mallarmé – « Le monde existe pour aboutir à un livre » – ou Borges – « ce livre incessant est la seule chose qui existe au monde : plus exactement, est le monde ». Depuis sa naissance, la photographie a choisi de suivre ce chemin !

Nathalie Herschdorfer
Directrice

MBAL_Logotype_Screen_RVB

Musée des beaux-arts du Locle
Marie-Anne Calame 6
CH – 2400 Le Locle
Tél. +41 32 933 89 50
www.mbal.ch
mbal@ne.ch

C’est un triple Coup de cœur que le Forum Transfrontalier vous propose pour cet été. La photographie, médium de notre temps, est à l’honneur dans trois expositions remarquables, à voir au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel, au Musée des beaux-arts du Locle et à la Ferme du Grand-Cachot-de-Vent.

Nos trois expositions coups de cœur :

Max Chiffelle (1913-2002)Route des Falaises, Neuchâtel, entre 1951 et 1956. À partir du négatif au gélatino-bromure d’argent sur support polyester. Bibliothèque de la Ville, La Chaux-de-Fonds, Département audiovisuel.
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@ Monique Jacot

Max Chiffelle (1913-2002)
Route des Falaises, Neuchâtel, entre 1951 et 1956
À partir du négatif au gélatino-bromure d’argent sur support polyester
Bibliothèque de la Ville, La Chaux-de-Fonds, Département audiovisuel
Anonyme
Panneau publicitaire Suchard, Bordeaux, 1912
Tirage au gélatino-bromure d’argent
Musée d’art et d’histoire, Neuchâtel
Jean Gaberell (1887-1949)
Blériot XI en vol, après 1909
À partir d’une carte postale, procédé photographique
Musée d’histoire, La Chaux-de-Fonds
Jean Schelling (1901-1978)
Coiffure Schenk, Neuchâtel, 1955
À partir du négatif au gélatino-bromure d’argent sur support polyester
Musée régional du Val-de-Travers, Môtiers

Quelle place a occupé le canton de Neuchâtel sur la scène photographique nationale ? Quels en ont été ses acteurs ? Quels rapports la photographie a-t-elle entretenu avec les arts visuels traditionnels ? Comment a-t-elle investi les domaines de l’industrie, du monde du travail et de la publicité ? A travers un questionnement pluriel, cette importante rétrospective du Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel retrace pour la première fois 130 ans de photographie dans le canton.

130 ans de photographie : 1840-1970 

En 1840, on enregistre la première trace d’une expérience photographique dans le canton de Neuchâtel. La photographie se déploie très vite dans les villes, sans pour autant jamais atteindre l’effervescence de cités alémaniques, comme Zurich. Parmi les particularités locales figurent de grandes entreprises éditoriales, initiées par Victor Attinger, à la fois éditeur, propriétaire d’un magasin de photographie et membre fondateur du photo-club de Neuchâtel. D’autres Neuchâtelois, à l’instar de Max Chiffelle, de Henry Brandt ou de Fernand Perret, déploieront également, au XXe siècle, une intense activité de photographes dans le domaine de l’édition, mais aussi à travers des travaux de commande. Au nombre des particularités locales figure de même la photographie ethnographique, un genre qui s’est considérablement développé à partir de 1930. Cette exposition présente près d’un siècle et demi de photographie dans le canton de Neuchâtel. Elle interroge en même temps les rapports que ce medium a entretenus avec les arts visuels traditionnels. La photographie s’est longtemps coulée dans le moule d’arts, comme la peinture ou la gravure, avant de conquérir son autonomie, développer son propre langage visuel et artistique ou encore participer au grand mouvement des avant-gardes.

350 images en provenance de toute la Suisse

Le parcours propose une sélection de quelque 350 images de grande qualité provenant d’une quinzaine d’institutions du canton et d’importants centres de la photographie en Suisse. Ce projet résulte du dépouillement d’un demi-million de photographies et repose sur un partenariat fructueux entre des spécialistes de la photographie et des institutions de recherches et de conservation : Institut d’histoire de l’art et de muséologie de l’Université de Neuchâtel (IHAM) ; Institut suisse pour la conservation de la photographie (ISCP), Neuchâtel ; Département audiovisuel de la Bibliothèque de la ville de La Chaux-de-Fonds (DAV). Le commissariat de l’exposition est assuré par Jean-Christophe Blaser, Christophe Brandt et Chantal Lafontant Vallotton. Le graphisme et la scénographie sont l’œuvre de l’atelier Onlab (Genève).

Neuchâtel, le 11 mai 2017

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Belvédère du Saut-du-Doubs ©Kévin Lambert
Corniche Goumois ©Patrick Bruot
Saut du Doubs ©Julie Migeon
Echelle de la mort ©F.Fleury

Fruit d’une dynamique engagée depuis deux ans, l’Office de Tourisme du Pays Horloger qui regroupe les trois offices de Tourisme initiaux de Maîche-Le Russey, Morteau-Saut du Doubs et Saint-Hippolite a été créé le 25 mars dernier.

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La Route de l'Absinthe ©Guillaume Perret
La Route de l'Absinthe ©Guillaume Perret
La Route de l'Absinthe ©Guillaume Perret
La Route de l'Absinthe ©Guillaume Perret
La Route de l'Absinthe ©Guillaume Perret

L’absinthe : un mythe réinvesti par le Pays de l’Absinthe

Territoire transfrontalier, le Pays de l’Absinthe réunit le Val-de-Travers et la région de Pontarlier autour d’un patrimoine commun, l’absinthe.
Au-delà de ce patrimoine historique, culturel, industriel et social commun, le Pays de l’Absinthe repose également sur la mise en valeur de la plante elle-même qui, dans le Jura franco-suisse, libère un arôme exceptionnel.
L’absinthe ayant été réintroduite légalement en Suisse comme en France, il s’agit à présent de promouvoir tant un produit original qu’un territoire.

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Le Forum Transfrontalier travaille depuis 10 ans à l’émergence d’une identité transfrontalière au travers de ses Cycles et Sessions. Ses membres et l’ensemble de ses partenaires sont particulièrement axés sur l’émergence de temps de réflexions, d’actions concrètes de terrain ancrées dans le temps présent et l’avenir en construction à court terme. Si nous pouvons retrouver un ensemble d’informations sur le site même du Forum Transfrontalier, des données sur le site de l’Observatoire Statistique Transfrontalier de l’Arc Jurassien OSTAJ http://www.ostaj.org/, il apparaît que de nombreuses connaissances sont stockées et accessibles sans que l’on y ait prêté attention jusqu’à présent. L’acteur détenteur de ces connaissances est connu, il s’agit du Club 44, situé à La Chaux-de-Fonds, qui organise et anime des soirées de discussion et de réflexion depuis 1944, soit plus de septante-trois ans.

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© plan directeur Canton du Jura - Urbaplan

Le 27 mars dernier avait lieu la 21ème rencontre des Journées ADU’rables organisée par l’Agence de développement et d’urbanisme du Pays de Montbéliard  autour du thème « Coopération franco-suisse : quels bénéfices pour l’aménagement et le développement local ? »

Ce territoire très peuplé et frontalier du Canton du Jura, s’est constitué en pôle métropolitain depuis le 1er septembre 2016. Au cœur de grandes infrastructures de transport dont la mise en service complète est désormais imminente, qu’il s’agisse de l’autoroute Transjurane ou des interconnexions ferroviaires de la gare TGV de Belfort-Montbéliard et de l’EuroAirport de Bâle-Mulhouse-Fribourg, la zone d’emploi compte aujourd’hui 5 000 frontaliers. Inversement de nombreux consommateurs suisses fréquentent les commerces et services locaux alors que les agriculteurs suisses exploitent des terres agricoles côté français.

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